Né en 1938 à Bâle, Urs Widmer a fait ses études entre Zürich, Montpellier et Paris. Bien que plutôt orienté vers la francophonie, il s’installe en Allemagne dans les années 60, où il travaille chez Suhrkamp, éditeur notamment de Hermann Hesse, George Bernard Shaw ou encore Bertolt Brecht.Auteur de nombreux romans, récits, essais, tous marqués de cette «cocasserie poétique» qui est la sienne, Urs Widmer était resté peu connu des lecteurs romands. C’est d’ailleurs sa pièce Top Dogs , qui l’a fait mieux connaître chez nous vers la fin des années 90.Il écrit Top Dogs en 1996 en collaboration avec le metteur en scène Volker Hesse et l’ensemble Neumarkt. Ils ont effectué une série d’interviews de cadres au chômage, donc pas des chômeurs habituels, des hauts cadres, de ceux qui gagnaient dans les 300’000 francs avant d’être licenciés.Et il dit : « Pour nous, c’étaient des expéditions dans des pays lointains, où nous découvrions des rituels, des façons de s’exprimer que nous ne connaissions pas. »Plus récemment ont été traduits deux romans d’autofiction, L’Homme que ma mère a aimé et Le Livre de mon père. On retrouve toujours cette «cocasserie poétique» dans son écriture, cette griffe:« N’empêche que le sentiment d’avoir ma propre musique, mis à part le fait qu’elle marque en même temps mes limites du moment, c’est vraiment un sentiment agréable. Tout à coup, après un long processus, quelque chose apparaît, une marque qui n’est qu’à vous. Car chacun voudrait, tout en sachant combien c’est difficile, être singulier, unique. Ce processus est un petit pas qui vous rapproche de cette identité propre. »
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